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L'unique titre des Wizards : Un grand merci au père Unseld

Dernière mise à jour : 24 oct. 2022



Les Washington Wizards font partie d'un club qui n'accueille pas encore toutes les franchises de la ligue, ce club est celui des franchises qui ont déjà gagnées au moins un titre NBA. Justement, la franchise de la capitale l'a fait uniquement une fois dans son histoire, cependant pas en tant que sorciers mais en tant que Bullets. En effet, l'année sainte (pour les fans de Washington) 1978 est l'année où Washington a ramené son premier et dernier titre NBA, c'est d'ailleurs le premier titre national sportif pour la ville.


Remporter un titre est l'objectif final de toutes les franchises NBA et la raison derrière toutes les décisions prises et c'est peut-être pourquoi il est extrêmement difficile d'en gagner un. Les années 60 et 70 n'y font pas exception entre dynasties écrasantes comme les Boston Celtics et la présence de joueurs extraordinaires capables de porter leurs franchises très loin tels que Kareem Abdul-Jabbar ou Wilt Chamberlain (RIP), il est très compliqué de s'imposer. Dans cette ligue, les Bullets, pour s'imposer, ont la bonne idée de drafter en 1967 Earl Monroe à la mène. Surnommé "The Pearl", il contribuera énormément par son toucher et sa vision du jeu. L'année suivante, une seconde très bonne intuition à la draft est à reconnaître chez le General Manager de l'époque, puisque c'est Wes Unseld (RIP), le père du coach actuel de Washington, Wes Unseld Jr, qui fait son arrivée dans la raquette de la capitale.


C'est tout de suite un franc succès puisqu'il est élu Rookie de l'année et MVP lors de sa première année sur les parquets de la grande ligue. C'est simple ils ne sont que deux à avoir réussi un tel exploit avec un certain Wilt Chamberlain habitué des records imbattables. Wes Unseld Jr n'était pas le plus flashy c'est certain mais avec ses 13.8 points et surtout 18.2 rebonds de moyenne sur sa saison rookie.


Comme on le voit dans cette vidéo, il avait un jeu au service du collectif :


L'arrivée de ce meneur créatif et de ce pivot dominant malgré sa taille de 2.01m. permet à la franchise d'être régulièrement en play-offs passant de franchise de milieu de classement (oui c'est une tradition ancienne à Washington) à sérieux prétendant au titre. Le duo Unseld et Monroe va même emmener les Bullets en finale en 1970 en éliminant difficilement Philadelphie puis New York pour se faire sweeper par les Bucks de Kareem Abdul-Jabbar alors fraîchement élu MVP. Sans parler de reconstruction pour autant, des changements vont s'opérer dans la capitale pour voir partir Earl Monroe et venir d'abord Elvin Hayes en 1975 aux côtés de Wes Unseld dans la raquette. En tant qu'intérieur excellent scoreur et rebondeur, Elvin "Big E" Hayes apporte énormément aux Bullets. Wes Unseld, étant passé maître dans l'art du rebond et excellant dans toutes les tâches ingrates de ce sport, est l'âme de cette équipe. Sa contribution n'est pas de celles qui brillent par leurs productions numériques, mais par son impact dans tous les aspects du jeu: en défense par son interdiction à laisser les pivots prendre position dans sa raquette et par son attaque, que ce soit par ses écrans très solides ou par ses passes en contre-attaque après rebonds. Cette raquette a permis le meilleur bilan de l'histoire de la franchise lors de l'exercice 1974-1975 avec 60 victoires pour 22 défaites. Cependant, le titre leur est encore refusé malgré une campagne de play-offs très convaincante sur les premiers tours terminant par à un sweep amer par les Warriors de Golden state en finale.


Suite à cette nouvelle désillusion, les victoires en saison régulière s'amenuisent jusqu'à la saison 1977-1978 où les Bullets se qualifient pour la post-season avec 44 victoires, ce qui est assez moyen pour une équipe qui visait le titre quelques années plus tôt. Sauf que cette fois-ci, Elvin Hayes est accompagné au scoring par Bob Dandridge, un poste 2-3 et défenseur très sérieux avec une nomination l'année suivante dans la All-Defensive First Team. Sur la saison régulière, Elvin Hayes compile 19.7 points et 13.3 rebonds de moyenne par matchs ce qui en fait un leader certain dans cet effectif. Accompagnée des 19.3 points de Dandridge et du travail de l'ombre mais tellement important de Wes Unseld, la franchise décroche donc son spot en play-offs commençant par un sweep 2-0 des Atlanta Hawks au premier tour.


Les hommes de Dick Motta, coach depuis la saison 1976-1977, éliminent ensuite les San Antonio Spurs 4-2 puis les 76ers, également 4-2, avec un écart de points encore plus important que face à la franchise texane, malgré un match remporté en overtime en ouverture de la série.


Ici, les highlights de Wes Unseld lors du Game 4 face aux Spurs (commentée en français!!) :



Le vrai défi fut la finale face à la franchise des SuperSonics de Seattle, composée de joueurs solides mais rarement All-Star, qui avait fini sur un bilan de 47 victoires pour 22 défaites donc un peu mieux que les Bullets cette saison là. La présence d'un joueur est tout de même à souligner en la personne de Gus Williams leader au scoring avec ses 18 points de moyenne, le meneur de Seattle, ironiquement surnommé "The Wizard", a vu sa moyenne chuter de deux points sur ces play-offs.


Cette finale NBA a été extrêmement serrée et a commencée par une défaite de 4 petits points pour terminer sur un score de 106-102 au profit de Seattle. Le Game 2 est remporté solidement par les Bullets 106-98. A partir de là, l'équipe victorieuse alternera à chaque match hormis les deux derniers. La troisième rencontre a été particulièrement serrée et est marquée par une défense de fer car elle s'est terminée par une victoire d'un tout petit point de Seattle 93-92. Le Game 4 est remporté difficilement suite à un overtime par les Bullets 120-116. Le match suivant est cette fois gagné par les Sonics 98-94. Le Game 6 peut apporter le titre à ces derniers mais les Bullets l'emportent largement avec un écart de 35 points pour un score très solide de 117 à 82. Nous y voilà, 3 victoires partout, le match le plus excitant qu'il est possible d'imaginer en NBA va arriver, un Game 7, celui qui remporte ce match sera couronné et sacré Champion NBA. Cette honneur revient enfin aux Washington Bullets qui l'emportent 105-99 à Seattle le 7 juin 1978. Elvin Hayes et Bob Dandridge auront tourné à plus de 21 points de moyenne sur cette campagne de play-offs et Wes Unseld, faisant du Wes Unseld, a lui compilé sur cette campagne près de 12 rebonds, 5 passes décisives et 10 points de moyenne. Sa performance en finale sera même saluée par le titre de MVP des finales avec une ligne statistique qui peut sembler peu impressionnante sur ces 7 matchs: 3.9 assists, 11.7 rebonds et 9 petits points. Ce qui en fait le MVP des finales avec la plus petite moyenne au scoring de l'histoire à noter cependant qu'il joua 45 minutes sur ce Game 7.


Dans ces highlights du Game 7, on entend d'ailleurs que Bob Dandridge avait été annoncé comme MVP de ces finales mais après recompte des voix c'est bien Wes Unseld qui est élu dont on voit l'impact ici :


Ce titre semble tout de même être le résultat d'une période creuse en NBA se situant entre la fin de l'hégémonie des Celtics et l'arrivée d'un certain Magic Johnson et d'un certain Larry Bird même si cela n'enlève rien à la performance des Bullets.


Enfin, si ce n'est l'exercice suivant où les Sonics ont pu prendre leur revanche et remporter le titre en 1979, les Washington Wizards ne reverront plus les finales NBA, sonnant ainsi le déclin de la franchise devenant au mieux une équipe de milieu de classement malgré quelques éclats en play-offs. Ni Michael Jordan (car oui ça compte), Gilbert Arenas ou John Wall n'auront ramené la capitale en finale. Bradley Beal le pourra-t-il lui? En tout cas, si une leçon peut être retenue de ce titre, c'est que même une saison régulière juste un peu mieux que la moyenne peut conduire au titre si on arrive à saisir l'occasion quand elle se présente.

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