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Pourquoi les Wizards vont faire le play-in ?

De sérieux prétendants aux playoffs au tanking, les objectifs de saison des Washington Wizards ont pas mal évolué depuis fin décembre. En tout cas, le moins que l’on puisse dire, c’est que les hommes de Scott Brooks ne sont, pour le moment, pas là où on les attendait en début de saison.


Alors que nous étions encore dans cette exécrable année 2020, les Wizards ont commencé par 5 défaites en 5 matchs, malgré les cartons de Bradley Beal et un Westbrook mi-figue mi-raisin. La mi-février coïncide avec la vraie mise en route de Russ, puisque depuis le 14 février, les Wizards on un bilan (positif !) de 18 victoires pour 16 défaites, au moment où nous écrivons ces lignes.

Alors, cette deuxième partie de saison convenable peut-elle nous laisser entrevoir la lueur des playoffs ? En voici quelques raisons.



  1. Scott Brooks ne peut pas faire pire


S’il a amusé tout le monde l’année dernière avec son attaque champagne, cette année il nous divertit déjà beaucoup moins. Ses rotations incompréhensibles changeant du tout au tout (Robinson (RIP), Troy Brown Jr (RIP), Garrison Matthews...), son plan de jeu "Beal ball" ou "Westbrook ball", son manque d'ajustement tactique... et tout un tas d'autres raisons qui font que Brooks ne peut pas driver une team.

Les années se ressemblent et alors que l'équipe se renforce, Brooks reste en poste. Pourtant, avoir Westbrook dans son équipe qui, comme on le sait, a un esprit d'équipe hors normes, plus un Top 2 arrière de la ligue qui entre dans son prime, les résultats se doivent d'être meilleurs.

Mais malgré cela, les Wizards sont 10e ex-aequo avec les Bulls et à deux matchs d'Indiana, 9e.

Pour faire simple, DC est à une rotation potable près d’être playoffable.



2. Bradley Beal et Russell Westbrook


Meilleur backcourt de la ligue ? Dans les faits, sûrement pas, mais sur le papier, quelle franchise peut se targuer d’une telle ligne arrière ? Pas grand monde. On connaît Westbrook et son côté compétiteur, et on sait aussi qu'il a déjà emmené une équipe très moyenne d'OKC en Playoffs en 2017. Leader de la ligue en rebonds et passes décisives sur les deux dernières semaines, c’est justement le Westbrook MVP 2017 qu'on voit en ce moment, enchaînant soir après soir les Triples-Doubles. Il impacte absolument toutes les catégories du jeu, implique tous ses coéquipiers et sait même être clutch.

Beal, quant à lui, est tellement polyvalent : capable de gérer le tempo, attaquant formidable qui commence à bien s’adapter aux nouvelles défenses auxquelles il fait face (doublé voir même triplé), défenseur très correct, très bon joueur off-ball.

Ce duo doit donc fonctionner. Surtout, on espère que ce duo va fonctionner.



3. Une dynamique actuelle très positive


7 victoires sur les 8 derniers matchs. Certes, il y avait quelques matchs faciles comme face au Magic ou aux Pistons mais il y a aussi une victoire face au Jazz, leader de la NBA, et face aux Warriors d'un Curry en feu. Des victoires tendues, sur des fins de match serrées, ce qui est clairement une amélioration.

Nos deux stars se sont bien réveillées, les rôles players durcissent le jeu et commencent à comprendre chacun leur rôle avec un Hachimura en constante amélioration (malgré sa petite blessure) et avec le hook de Lopez : tout cela fait des Wizards une équipe qui ne veut pas tanker pour cette fin de saison.

Mais ce qui est surtout marquant depuis quelques temps, c'est l'évolution de notre défense. Depuis la trade deadline, nous avons le 8e defensive rating de la ligue. Notre Defensive Rating est de 106,2 alors que sur la saison, il est de 113,2. C'est dire l'évolution.

Ce changement coïncide avec l'arrivée de Daniel Gafford qui apporte une réelle plus-value en défense et une bonne dissuasion. (N’est-ce pas Zion ?)

Alors, continuons sur ce rythme étant donné que…



4. Les adversaires ne font pas mieux


Charlotte Hornets (28-29) : une équipe champagne au bilan presque à l’équilibre mais aux résultats en chute libre ces derniers temps dû aux absences de LaMelo Ball (ce dernier devrait cependant revenir sous peu) et Gordon Hayward. Devonte Graham souvent absent, c’est Terry Rozier qui porte à bout de bras cette équipe, qui commence à rentrer dans le rang.


Indiana Pacers (26-31) : des résultats en dents de scie et de nombreux absents (TJ Warren pour la saison, Turner indéfiniment et Sabonis et Brogdon qui manquent des matchs) font que les Pacers sont seulement 9e. L'un des plus sérieux concurrents des Wizards dans cette course au play-in est sur la pente descendante.


Chicago Bulls (24-33) : Zach LaVine absent pour deux semaines. Fin de la phrase. Depuis le trade de Vucevic, les Bulls sont en sont à 5 victoires en 14 matchs. Du mal à trouver une dynamique, une stabilité et une ligne directrice pour les taureaux qui ne sont pas dans l'urgence et bâtissent un projet à plus long terme.


Toronto Raptors (24-34) : Chris Boucher est leur franchise player. Des absents à foison tous les soirs, saison très décevante pour les Raptors qui, malgré leurs trois victoires de rang, sont loin d’être intouchables.



5. Un tanking compliqué


A l’inverse, viser les profondeurs du classement général semble difficile. Pour certaines équipes, nos 24 victoires actuelles seront impossibles à égaler et celles-ci n’ont également aucun intérêt d’aller les chercher.

A l’Ouest, Rockets et Thunder enchaînent les défaites en ayant ou en mettant des joueurs majeurs au repos. Les Timberwolves sont eux en amélioration depuis le retour de Russell et l'arrivée de Finch mais restent tout de même trop faibles cette saison et continueront donc à perdre, logiquement.

À l’est, Magic et Pistons vont se battre pour avoir la dernière place de la conférence. Les Cavaliers, malgré un excellent début de saison, sont tombés bien bas et devraient eux aussi y rester.

Raptors et Kings sont eux dans le ventre mou (avec 24 et 23 victoires respectives) sans trop savoir quoi faire.

Cela ferait donc potentiellement 8 équipes à battre dans la course au lottery pick. Compliqué. Autant jouer à fond jusqu’à la fin de saison et voir ce que le groupe peut donner même sans coach.



Avec un bilan de 24 victoires pour 33 défaites, les Wizards ont une vraie chance d’accéder au play-in sous l’impulsion du monstre à deux têtes du backcourt. Cette équipe a de grosses limites, défensives et tactiques (coucou Scott), mais elle est tout à fait en mesure d’aller chercher les équipes classées plus haut ainsi que de les battre sur un match. Pour cette fin de saison, les Wizards affronteront des équipes de fond de classement qui auront pour thème le tanking, comme OKC ou Cleveland, et elles nous offriront sûrement des victoires relativement faciles. Il nous reste aussi des matchs face à nos adversaires directs que sont les Pacers, les Hornets et les Raptors et les battre nous offrirait une très bonne option sur le play-in. Cette fin de saison semble abordable et Washington a clairement ses cartes à jouer dans cet Est où rien n'est décidé à l'avance. Forts d'une bonne dynamique, les Wizards semblent être maîtres de leur destin.



Maël DIDIER // Lucas RIOU

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