La saison des Washington Wizards débute dans quelques jours, l’occasion ici de faire un récap sur les tours de chauffe des deux dernières semaines, à savoir notre campagne de présaison. Cinq matchs joués, des hauts des bas, des belles perspectives pour la saison à venir et des doutes aussi (n’est pas Wizard qui veut hein). C’est parti, on débrief tout ça !
Pour rappel, nos Sorciers ont eu un programme de cinq matchs avec comme adversaires Toronto et New-York (deux fois deux matchs) et Brooklyn. Trois équipes de l’Est donc au calendrier pour que nos joueurs se chauffent comme il se doit avant l’opening night face à Boston à la maison. Revenons de manière chronologique sur chacune de ces rencontres.
Premier acte, Toronto ! Direction Montréal pour ce premier match, nos frenchies et quasi-frenchie (coucou Kyshawn) ont pu faire la promo en parlant baguette et autres trous normands pour débuter et surtout arborer un magnifique t-shirt « Les Sorciers » lors des entrainements (on déconne le t-shirt était digne du travail d’un gamin de 8 ans mais passons le style et focalisons-nous sur les performances sur le terrain).
Le premier cinq affiché par Brian Keefe a de la gueule, il faut le dire ! Alex et Bilal titulaires, tout comme Kuz, JP et JV ! De la taille donc, du shoot aussi et de la dissuasion défensive était donc proposée par le coach. Pour autant n’oublions pas que nous sommes qui nous sommes, fin du Q1 avec un retard de 18 points et seulement 16 points marqués (du coup pas de shoots efficaces, pas trop de dissuasion défensive et pas tellement de rebonds…). Cependant, il y a de quoi se réjouir côté français, Alex Sarr fait état de toute sa classe, après une Summer League légèrement difficile, et finit la rencontre avec une belle ligne de stats (15 points, 3/4 à 3PTS, 3 REB et 1 CTR) et un gros dunk pour rappeler pourquoi il est numéro 2 de la draft 2024 ! Bilal aussi est très bien en jambe avec beaucoup plus de confiance que la saison dernière (sur le plan offensif surtout) et réalise toujours des prouesses défensives qui restent encore et toujours sa marque de fabrique (10 points, 4/6 FG, 2 CTR). Et puis après nous avons Kyle (le clown) Kuzma ! Quel match désastreux, offensivement et défensivement inexistant, réalisant plus de airballs que de paniers marqués c’est compliqué, très compliqué même. Les vacances sont finies pourtant on a l’impression qu’il s’y trouve encore... Résultat final 125 à 98 pour Toronto, défaite logique on attend mieux pour la prochaine rencontre.
Deuxième acte, New-York au MSG ! On prend les mêmes et on recommence… Le même cinq affiché par Keefe et quasiment le même résultat au final. L’ensemble des titulaires sont dans le dur face à l’armada New-Yorkaise même si le premier quart reste plus abouti sur le plan défensif pour nos Sorciers (seulement 19 points marqués par New-York). La suite en revanche n’est pas la même, et les hommes de Thibodeau se réveillent et nous infligent un 67-37 sur les Q2 et Q3 réunis. Mais (car il faut bien un mais) une ou deux lueurs d’espoir apparaissent avec Kyshawn George d’une part et Corey (moustache) Kispert de l’autre ! 14 points chacun à la fin du match et surtout beaucoup de confiance de la part de notre rookie helvète. Des choix de tirs convaincants (5/6 FG dont 2/2 3PTS), une présence défensive très marquée (3 CTR et 1 INT) nous font comprendre pourquoi notre front-office a sélectionné le numéro 24 de la draft dans un échange avec New-York (tiens tiens…). Résultat final 117 à 94 pour New-York, défaite une nouvelle fois logique, on espère une réaction à domicile maintenant !
Premier match au Capital One de cette présaison, l’occasion de faire plaisir aux douze fans présents dans la salle ! Un cinq légèrement modifié avec Kyshawn Georges dans la peau d’un titulaire à la place de Jonas Valanciunas, et donc le décalage d’Alex au poste de pivot pour affronter une nouvelle fois les Toronto Raptors. Le premier quart est un peu compliqué pour nos Sorciers malgré une adresse retrouvée pour Kyle Kuzma, enfin, mais dans le même temps c’est Jordan Poole qui envoie saucisse sur saucisse et qui finira avec un pauvre 1 sur 7 au tir pour seulement trois petits points à la fin du match. Pourtant tout n’est pas terne à Washington et retrouver l’air de la maison donne de l’envie et de la motivation à nos joueurs. Bilal est toujours très bien en jambes dans cette présaison et se montre de plus en plus confiant dans ses choix offensifs, Bub Carrington se montre enfin après deux matchs assez discrets. Lui qui avait éclaboussé de son talent la Summer League semble retrouvé son aura offensive et sa volonté de tout donner sur chaque montée de balle. Ajoutez à cela un Corey Kispert qui surfe sur son dernier match face aux Knicks cela laisse entrevoir une victoire possible face à l’adversaire canadien. Fin du troisième quart-temps avec une avance de trois petits points pour les Wizards (82 à 79) il ne reste plus qu’à conclure dans le quatrième et dernier quart (on ne sait jamais sur un malentendu ça peut marcher, comprendra qui pourra). Et c’est ce que vont réaliser la bande de Keefe avec brio ! Certes, la majorité des cadres sont laissés au repos des deux côtés mais Washington appuie là où ça fait mal et enregistre un énorme 31-16 qui permet de voir G-Wiz agité le drapeau W dans la salle. Victoire finale 113 à 95 et une prestation globale défensive des plus concluante avant d’aller se déplacer à Brooklyn.
Avant-dernier match de présaison, face aux Nets donc. On pourrait se dire qu’il s’agisse du match le plus facile sur le papier mais… non ! Tout le contraire va se produire malheureusement pour nous et pour l’ensemble de l’équipe. Des maladresses offensives, des airballs et surtout une passivité défensive très présente. L’absence de Bilal et Alex pour ce match en est peut-être la cause, laissés au repos pour soigner des petits bobos. Cependant, la première mi-temps reste serrée et Brooklyn rentre au vestiaire avec 9 points d’avance. La suite sera toute autre pour les hommes de la capitale. Un +30 encaissé en deuxième mi-temps enfonce les Wizards dans la douleur et pas grand-chose à tirer de ce match si ce n’est que Brian Keefe a pu faire tourner et voir beaucoup de joueurs jouer à la baballe. Espérons que le dernier acte avant les choses sérieuses soit de meilleure qualité.
Ultime et dernier match et on se retrouve dans notre antre, lieu de notre seule victoire jusqu’à présent. Match retour face à l’ogre new-yorkais en croisant les doigts que cela se passe mieux. Tom Thibodeau décide de remettre le même cinq que dix jours auparavant et donc les sueurs froides qui vont avec. Pourtant les choses débutent mieux, les systèmes du coach sont appliqués avec plus de succès que d’habitude et les isolations un peu trop nombreuses et permanentes de Kyle Kuzma (faudra apprendre à passer un peu plus la balle en saison régulière mon Kuz). Bilal, Alex et Corey absents, c’est Jordan Poole qui s’illustre en ayant un caractère solide sur le terrain tout comme Kyshawn et Bub qui développent toute leur palette de jeu. Une avance de dix points en première mi-temps et même relevée au compteur et la rentrée au vestiaire se fait avec quelques points d’avance. Pourtant, l’homme du match n’est pas là, du moins pas encore… un peu de patience (la surprise n’en sera que plus belle). Retour sur le terrain dans le troisième quart et les Knicks passent la vitesse supérieure et prennent le dessus au score et dans les têtes et on se rappelle amèrement la rouste de la semaine passée. C’est dans le dernier quart que l’homme de ce match va réellement apparaitre, le seul, l’unique Johnny Davis (vous pouvez vous pincer ce n’est pas un rêve). Lui qui fut si discret et enchainant les contre-performances depuis son arrivée dans l’équipe a joué un mauvais tour à New-York. Quatorze points au total, dont huit dans le dernier quart, les deux derniers paniers inscrits pour les Wiz et une interception sur l’ultime possession des joueurs de la Big Apple vient entériner notre deuxième victoire et permettre une nouvelle fois de brandir le drapeau de la Win. Score final 118 à 117, homme du match Johnny Davis, ce n’est pas le multiverse c’est Washington !
En conclusion, une campagne de présaison plutôt aboutie avec de vraies espérances du côté de notre jeune vivier mais des incertitudes autour de Poole et Kuzma sur leur jeu d’équipe et leur faculté à trouver les bons espaces pour l’ensemble du groupe. Brian Keefe semble être l’homme de la situation sur le banc (tu ne nous manques pas Wes) et les choix faits pour adapter le roster semblent pertinents. Vivement le début de la saison régulière ceci n’était que l’apéritif.
Jules Gesnouin
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